Traversée des Pyrénées - Etape 7 de Quérigut à Collioure
Par le vendredi 17 août 2012 11:57 - Randonnées - Cet article a été lu 3163 fois. Commentaires : 5 .
Ca y est, c'est officiel, c'est le dernier jour où nous nous levons tôt pour aller pédaler. Cet après-midi, nous serons à Collioure.
125kms au programme....et seulement 1400m de dénivelé.
Ca monte jusqu'au col de Jau 30kms après Quérigut et ensuite, descente jusqu'à Collioure. J'arrive dans un département que je connais bien puisque j'y ai habité pendant 7 ans. A partir de Prades, je connais un peu les routes pour m'y être souvent entraîné, mais une fois sur ces routes, j'avoue ne plus trop les reconnaître. Ca a changé par endroits et ma mémoire me fait défaut.
Une fois de plus, nous partons sous la grisaille, que dis-je, une grosse bruine et du brouillard.
Nous arrivons très vite au premier col de la journée, le col des Moulis après 3.5kms à 5.2%.
Puis on descend sur 1kms avant d'attaquer la montée du col de Garavel sur 5kms à 5.3%. Le temps est couvert, mais il fait plutôt bon et nous pouvons apprécier le silence des lieux. Ca fait du bien !
7kms de descente plus loin, ça y est, nous pouvons enfin attaquer la dernière difficulté de la journée, le col de Jau, qui nous amènera dans les Pyrénées Orientales.
10.5kms à 6.1%, au milieu des bois. Pas de circulation, pas de bruit, juste le souffle de notre respiration pour nous accompagner.
Nous avons ainsi le temps de méditer, réfléchir, penser à la famille, .....
Au sommet, nous avons parcourus 31kms et il ne fait que 13°, mais nous savons que c'est quasiment fini. Dommage, nous aurions apprécié de voir le paysage...et pourquoi pas la mer du haut de ce col.
Nous nous rhabillons avec jambières, manchettes et coupe-vent. Décidemment, chaque descente de col aura été faite dans cette tenue pratiquement. Et la sacoche posée sur le guidon, bien que peu aérodynamique et esthétique, aura permis de trimballer tout cela sans problèmes.
Au bout de deux kms de descente, le soleil apparaît et nous voyons enfin au loin. Chouette, nous devrions avoir du soleil tout au long de cette dernière étape. Arrivés à Mosset, nous profitons de la fontaine du chat pour remplir les bidons et nous dévêtir.
Nous descendons avec prudence, car la route est assez étroite et des gravillons ont été récemment déposés. Même s'il n'y a pas trop de circulation, mieux vaut être prudent, ce serait dommage de tomber. Plus que 12 kms et nous serons à Prades.
Une fois à Prades, direction Vinça sur la route principale....avec le vent de dos. Sylvain, toujours en grande forme, fait le train.
Au passage, nous passons encore un col, le col de Ternère. Bon, c'est plus une bosse qu'un col, mais comme tous les autres panneaux, ça vaut un arrêt pour une photo.
Direction Thuir pour récupérer Florian, le fils de Véronique, l'amie à Sylvain (vous avez suivi ?). Il va nous accompagner pour la fin du trajet jusqu'à Collioure.
Mais comme je le disais, ma mémoire fait défaut. Je me souviens du nom des villages, mais plus trop où ils sont situés les uns par rapport aux autres. Au lieu de partir direction Llupia et Trouillas, on part vers Toulouges...pour revenir sur Trouillas par Ponteilla. Il fait plus de 30°, tout le monde commence à fatiguer et à souffrir de la chaleur.
Je remarque au loin la Tour Madeloc....mais elle est encore loin. Nous passons ensuite à Bages puis Palau del Vidre et nous voilà enfin à Argelès.
Là, je connais et je sais qu'il reste deux bosses à monter pour arriver à Collioure et je sais que Sylvain veut faire le panneau de Collioure.
Il part dès la sortie d'Argelès, sur la bosse qui passe sous la voie ferrée et qui mène au rond point. J'essaie de le suivre, en vain.
Je ne relâche pas mon effort, mais il arrivera avec plus de 200m sur moi à Collioure. Et pourtant, je n'ai pas trainé dans la bosse finale, gardant le grand plateau.
140kms, 1450m de dénivelé et 26.2km/h de moyenne pour la dernière étape.
Nous y voilà enfin, Collioure. Appel à ma femme, Céline, qui est déjà près de la plage avec Lilian.
Malgré le casque, les lunettes et la tenue de vélo, il me reconnaît et me fait la fête. Quelle joie !
Une seule semaine passée sans lui et je le trouve déjà changé.
Sylvain a poussé le vice jusqu'au bout et est allé faire faire trempette à son vélo dans la Méditerranée.
Quand vous voyez ses cuisses, vous comprenez qu'il roule fort !
Retrouvailles en famille pour moi, avec Lilian et Céline.
Et enfin, les 4 mousquetaires ayant accompli cette traversée avec dans l'ordre :
Moi, Sylvain, David et Christian
Un grand merci à Sylvain d'avoir eu cette folle idée, un mois de juin 2011 et d'avoir su motiver 3 personnes de l'accompagner. Ce fut parfois difficile, mais la bonne ambiance a bien aidé à surmonter toutes les difficultés et aujourd'hui, il ne reste que d'excellents souvenirs !
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